Incarnation(s) - Au cube gallery - La Chaufferie de l’Antiquaille - Lyon by Sarah Jérôme

Le couple, ce corps à deux têtes que tout rassemble et oppose à la fois. Travailler à deux dans un même espace induit des accointances, des correspondances, des translations de formes, de matières de couleurs qui, à force de frottements et de zones de contact, finissent par résonner et dialoguer ensemble.

Sarah Jérôme et Gaël Davrinche fabriquent leurs œuvres dans le même atelier. Si leurs sujets diffèrent, ils ont ce point commun de s’impliquer physiquement dans leur travail. À travers la matière et le geste, ils incarnent la peinture et la sculpture.

Incarnation(s) est une exposition qui présente des images qui ne sont pas faites pour décorer, simuler ou consoler, mais pour agir, nous bouleverser et nous donner accès à notre propre profondeur. Il s’agit ici de questionner la fragilité de nos êtres à la fois physiques et psychiques, le pourquoi de nos protections corporelles ou mentales.

Incarner c’est poser un regard réflexif sur un extérieur, un principe d’appropriation du quotidien dans sa forme transitoire pour en vivre les significations, permettre le déploiement de nos idées, en des champs de pensées.

 Nous nous construisons une identité qui nous individualise autant qu’elle nous positionne dans une appartenance sociale, dans un rôle. De l’armure aux choix vestimentaires, notre carapace nous détermine et nous identifie.  Elle protège notre chair, ce corps physiquement absent ou senti de l’intérieur.

Cabinet Da-end X by Sarah Jérôme

DU 1ER DECEMBRE 2020 AU 30 JANVIER 2021

Avec / With : Markus Åkesson, Marcella Barceló, César Bardoux, Clément Bataille, Lucy Glendinning, Orié Inoué, Sarah Jérôme, Kim KototamaLune, KRJST, Robert Mapplethorpe, Mike MacKeldey, Daïchi Mori, Daïdo Moriyama, Nieto, Célia Nkala, Lionel Sabatté, Satoshi Saïkusa, Sota Sakuma, Carolein Smit, Mitsuru Tateishi, Nikolay Tolmachev, Vivian Van Blerk
Et l’aimable participation de / And the kind participation of : Alexandre Bernand, Christophe Lunn, Galerie Art Sablon, Galerie Entwistle, Galerie Nicolas Rolland, Galerie Schoffel de Fabry, …

« La Tétraktys en qui se trouve la source et la racine de l’éternelle nature. Tout dérive de la Décade et tout y remonte. Le 10 est l’image de la totalité en mouvement. » Ainsi les Pythagoriciens prononçaient-ils leur serment en affirmant que « tout est nombre ». Formulée par la somme des quatre premiers nombres tels que 1+2+3+4=10, la Tétraktys de Pythagore (VIè siècle avant notre ère) se construit sur quatre niveaux et dix points, attribuant au dix sacré la forme d’un triangle équilatéral. Selon les interprétations, au sommet figure l’Un, le Divin ou l’unité harmonieuse. Les deux points du dessous désignent la dualité ou le dualisme. Viennent ensuite les trois points qui correspondent aux trois niveaux du monde (infernal, terrestre et céleste). Les quatre points formant la base du triangle suggèrent quant à eux, les quatre éléments, les quatre saisons et plus largement ils symbolisent la création ou la multiplicité du monde matériel. Pour ses initiés, la Tétraktys résume de cette façon «une image figurée de la structure du monde.»

C’est sur cette thématique du nombre dix et des possibilités symboliques offertes par la Tétraktys, que le Cabinet Da-End invite - à l’occasion de sa dixième édition et des dix ans de la galerie - artistes contemporains, confrères et collectionneurs d’Art africain, océanien ou asiatique, à défier les frontières mouvantes du monde de l’Art. A chacun d’interpréter librement.

Printemps by Sarah Jérôme

Touchning I mine graphite sur papier calque, mixed media on tracing paper, 170 x 152 cm, 2020 BD.jpg

Poétique et foisonnante, l’exposition Printemps au-delà de la simple notion de saison, promet « un renouveau ». Si la facture de Sarah Jérôme est reconnaissable, elle s’avère plus minutieuse, moins jetée. Le médium est au cœur de cette transition, puisque l’artiste s’exerce pour la première fois sur des grands formats à la mine graphite. En noir et blanc, dans ces imposantes œuvres sur papier calque, on retrouve son thème de prédilection : la danse, et notamment les chorégraphies de Pina Bausch. 
Extrait du texte de Alexia Lanta Maestrati 

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